COVID 19 : SPECTACLE MAINTENU – JAUGE REDUITE – FERMETURE DU THEATRE DIMANCHE 15 MARS JUSQU’A NOUVEL ORDRE
L’agglomération du Coeur d’Essonne dont dépend le théâtre de l’Arlequin a décidé de fermer ses établissements culturels accueillant du public. En accord avec les responsables de l’agglomération, le spectacle de samedi 14 mars 20h30 « J’ai remonté le fleuve pour vous » est maintenu, mais dans le respect scrupuleux des règles de précaution préconisées par les autorités sanitaires : la jauge est limité à 42 personnes, soit la moitié des sièges de notre salle, ce qui permettra de respecter la distance conseillée entre chacune et chacun ; la salle sera ouverte dès la remise des premiers tickets pour éviter une trop grande affluence dans le hall d’entrée. LE NOMBRE DES RESERVATIONS EFFECTUEES AVANT LE VENDREDI 13 MARS A 17H PERMET QUE TOUTES LES PERSONNES AYANT RESERVE PUISSENT ENTRER.
LE MOIS DE BLONBA
samedi 14 mars à 20h30 – Théâtre tout publi
Texte de Ulrich N’toyo – Mise en scène : Carine Piazzi – Avec : Eliott Lerner, Claudia Mongumu, Josué Ndofusu – Dramaturgie : Alice Carré – Scénographie : Charlotte Gautier Van Tour – Création lumière : Antoine Franchet – Création sonore et musicale : Pierre-Jean Rigal dit Pidj – Costumes : Charlotte Ledger – Régie générale et lumière : Antoine Campredon – Administration – Production : Annabelle Couto et Alena Timkova – Le Bureau des Filles
Un spectacle de la Cie KonfisKé(e) –
Ce texte a été lauréat de la saison 2016/2017 du label Jeunes Textes en Liberté.
Réservations recommandées
Notre théâtre ne compte que 84 places, il est donc prudent de réserver. Les billets sont achetés sur place au tarif de 2€, 5€ ou 10 € au choix du spectateur, 1€ pour les moins de 12 ans. Le placement est libre. Les places réservées doivent être retirées 10 mn avant le spectacle. Ensuite, elles peuvent être remises à la disposition du public.
Le camarade président est un menteur
C’est l’histoire de six amis, nés pendant un régime qui pour eux est un modèle. Le socialisme-scientifique ou encore marxisme. Tous les matins, ils sont fiers de porter un foulard, les couleurs de la révolution, chanter l’hymne du pays. Tout est rêve pour la patrie, rêve pour l’union. Ils sont des pionniers, ils y croient fort et partagent avec passion cette idéologie. Pour voir autre chose, il faudrait lire autre chose. Or toute littérature est interdite. Les écrivains de l’époque utilisent des mots savants pour contourner la censure. Mais comment comprendre à leur jeune âge ? Une fois au lycée, tout bascule. La Conférence nationale dévoile la vérité sur la République ! Le camarade Président est un menteur et trompe son peuple. Il faut alors accepter un nouveau système politique, la « démocratie ». Le pays plonge dans une guerre civile qui détruit l’unité des couches sociales. Et tout le monde devient suspect. S’ajoute à cela des enjeux économiques avec la découverte du pétrole… Un cri de douleur pour cette jeunesse qui voit son rêve bafoué, écrasé.
De l’influence du conte
Le narrateur nous raconte ses souvenirs de jeunesse, ses amis, les inséparables. Dans cette adresse d’aujourd’hui c’est le prétexte au flash-back, un retour vers ces années pleines d’espoirs nourries de l’enfance et de l’adolescence, des années où se construire n’est pas un vain mot dans un pays traversé par la guerre et les multiples bouleversements politiques et économiques.
Une parole multiple
Porter sur scène une situation personnelle et questionner les conséquences intimes de ce chaos politique dans la construction de notre être: c’est une des grandes forces du texte et c’est la source même de l’émotion qui s’en dégage.
« C’est mon dégout de l’obéissance que l’on éduque. C’est ma colère contre la toute-puissance que l’on nourrit »
J’ai choisi d’y redistribuer la parole. Les trois comédiens incarnent tour à tour le narrateur mais aussi tous les personnages du texte (habitants, mafieux, professeurs, la mère, les amis…). Leur voix est intime, politique, elle est une force ajoutée, elle est la présence du groupe, de l’amitié, leurs présences sont aussi faites de chants, de danse, leur voix porte le contexte historique, géopolitique et par l’évolution d’un pays c’est leur évolution de jeunes adultes qui se dessine. Les comédiens sont un lien véritablement actif entre le public et l’histoire personnelle qui est déroulée. Ils sont aussi les doubles du personnage, son corps, son âme, ses émotions.
Coproduction : Ville de Bayeux, Quai des Arts d’Argentan – dans le cadre des Relais Culturels Régionaux – Avec le soutien : de la Région Normandie dans le cadre de l’aide au laboratoire, du fonds mutualisé d’accompagnement artistique de l’ODIA Normandie, de la SPEDIDAM, L’Etincelle – Théâtre de la Ville de Rouen, du Collectif 12 – Mantes-la-Jolie et du Théâtre du Passage – Fécamp. – Résidences : Théâtre Paris-Villette, Théâtre du Passage, Théâtre de Bayeux, Labo Victor Hugo, L’Etincelle – Théâtre de la Ville de Rouen, Quai des Arts d’Argentan, Collectif 12.
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