vendredi 9 décembre à 20h30
COMPLET / LISTE D’ATTENTE
LA CHIENLIT – EPISODE 1
Pour un fascisme ludique et sans complexe
Comédie tout public – durée 1h30 – Compagnie Le Grand Colossal Théâtre
Texte et mise en scène : Alexandre Markoff
Avec : Diane Bonnot, Ivan Cori, Sebastien Delpy, Nicolas Di Mambro, Pauline Jambet, Jeanne Rochette, Sylvain Tempier, Aline Vaudan
Collaboration artistique : Patrice Cuvelier
Scénographie et accessoires : Natacha Markoff
Costumes et maquillage : Magali Castellan
Entre réalisme social et comédie burlesque, La Chienlit est une série théâtrale qui raconte, à travers le destin croisé d’habitants d’une résidence et d’une équipe municipale en état de siège, comment une ville bascule dans le chaos.
« Pour un fascisme ludique et sans complexe est le premier opus de la série théâtrale La Chienlit. Cette série raconte comment une commune sans histoires va sombrer dans le chaos à partir d’une petite étincelle : une grève des éboueurs. Les habitants de cette petite communauté vont se débattre dans des monceaux d’ordures au propre comme au figuré. La grève est le prélude d’un enchaînement incontrôlé de catastrophes politiques et sociales qui vont s’abattre sur la ville.
Dans ce 1er épisode, le public est invité à suivre Paul Poupon. Velléitaire et sujet à la mélancolie, il a végété entre des tentatives littéraires avortées et de trop longues études. Il est désormais professeur d’Histoire-Géographie, au collège de la ville.
Par une fin d’après-midi de juin, il est rentré chez lui après une longue journée de travail et s’est jeté sur son canapé. Alors qu’il s’apprête à s’évader dans sa séance quotidienne de rêveries cannabiques, on sonne à la porte. C’est Mme Singer, sa voisine. Elle lui parle d’une réunion qui devrait avoir lieu ce soir, chez lui. Paul n’est pas au courant. Il s’apprête à la congédier quand survient M. Berthelot venu lui aussi participer à la réunion, puis M. et Mme Maréchal et bientôt une dizaine d’habitants de la résidence. Paul les laisse entrer et tout en les regardant s’installer dans son salon sent une profonde exaspération monter en lui.
Paul ne peut plus faire un pas dans son appartement sans être sollicité par ses voisins. La grève des éboueurs a rendu la Résidence inhabitable et chacun y va de sa complainte. On s’échauffe, on parle beaucoup, on s’écoute peu, chacun dans son coin appelant sans succès à une action collective. Les voisins sont de plus en plus nombreux mais les bonnes volontés se neutralisent et toute possibilité d’union échoue devant le besoin de chacun d’être reconnu et compris dans sa singularité. Dans le brouhaha général chacun finit par attendre la venue d’une personne providentielle qui s’imposera et décidera à la place des autres.
A bout de force et pour en finir, Paul Poupon accepte d’être celui que tout le monde veut qu’il soit et d’endosser la responsabilité de régler les problèmes de la résidence.
NOTE DE MISE EN SCENE
Cette série, plus encore que tous les spectacles que nous avons joué jusque ici, brasse des dizaines de personnages et traverse autant d’espaces. Par son ampleur elle représente un pas de plus dans l’exploration de la forme théâtrale épurée que nous revendiquons sans décors ni accessoires. Ce théâtre appelle une écriture resserrée, une dramaturgie plus libre et met l’acteur au centre de la représentation. Sur un plateau nu le comédien doit entretenir un rapport plus direct avec le public, la convention théâtrale dépend exclusivement de lui. J’écris le spectacle avec l’idée qu’aucun décors ni accessoires ne viendront au secours du propos et qu’il faut avec le texte offrir au comédien de quoi conduire l’imagination du spectateur.
A la croisée des chemins entre le conte et le théâtre le comédien prend lui-même en charge la scénographie. C’est le concept d’acteur-décorateur si puissamment mis en œuvre par Philippe Caubère dont le travail nous a profondément influencé. Comme chez lui le plateau nu tolère la présence de chaises, éléments neutres permettant d’apporter plusieurs niveaux de verticalité (assis par terre, assis sur la chaise, debout autour des chaises, debout sur la chaise) et peut servir le cas échéant à structurer l’espace.
Alexandre Markoff
Avec le soutien de CNAREP Sur le Pont (La Rochelle) / CNAREP Ateliers 231 (Sotteville) / l’Archipel Scène Conventionnée d’Intérêt National (Granville) / Notre Dame de Monts et Les villes de la Déferlante (Vendée) / Le Festival Les 3 éléphants et la Ville de Laval / La Fabrique Hameka (Louhossoa) / Festival Coup de Chauffe (Cognac) / La Vache qui rue (Moirans) / Espace B.M.K (Metz) / Théâtre Berthelot (Montreuil) / Les Expressifs (Poitiers) / CNAREP Le Boulon (Vieux-Condé) / CNAREP Ateliers Frappaz (Villeurbanne)/ Espace Périphérique – La Villette (Paris) / Et20l’Eté / Le Temps des rues / l’ADAMI/ la DRAC Ile de France/la DGCA – collège Art de la rue
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