Althusser, un autre grand nom sur la scène de l’Arlequin
L’avenir dure longtemps
D’après L’Avenir dure longtemps de Louis Althusser
Théâtre
Adaptation & mise en scène : Michel Bernard
Avec : Angelo Bison
Scénographie : Thomas Delord
Création Lumière & Vidéo : Marie Kasemierczak
Musique : Christian Coppin (The Social Sanity)
Althusser, un autre grand nom sur la scène de l’Arlequin
Après Claudel et Vitez, après Feydeau, c’est un autre grand nom du siècle dernier que l’Arlequin propose à la sagacité et aux émotions de son public : le philosophe marxiste Louis Althusser. Cet esprit, un des plus aigus de la philosophie d’après-guerre, est aussi un esprit malade, torturé par une psychose maniaco-dépressive qui le jette parfois dans l’extrême folie. En 1980, il étrangle sa femme. De cette tragédie, il tire un livre, “L’avenir dure longtemps”.
Meilleur « Seul en scène » aux Prix de la Critique 2016
Ce qui aurait pu être un fait divers au temps court se révèle une tragédie contemporaine…
Le 16 novembre 1980, Louis Althusser, célèbre philosophe marxiste, professeur à l’École normale supérieure de Paris, étrangle sa femme, Hélène.
Louis Althusser est reconnu « non responsable » de son acte, selon l’article 64 qui permet aux criminels atteint de démence de « profiter » de soins psychiatriques, plutôt que de suivre le circuit judiciaire et pénitentiaire habituel.
En 1985, Louis Althusser écrit L’Avenir dure longtemps, une autobiographie qui sera publiée après sa mort. Son besoin est vital : écrire cet avenir-là, c’est avant tout tenter de redevenir responsable de sa vie. Être à nouveau un sujet devant le tribunal de ses lecteurs.
Pourtant l’interrogation reste totale : pourquoi a-t-il tué Hélène ?
https://unitesnomade.wordpress.com/lavenir-dure-longtemps-teaser/
Producteur délégué : Le Poème 2
L’Avenir dure longtemps / éditions Stock & Imec / 1992 Le texte du spectacle est édité par Unités / nomade
LA LIBRE BELGIQUE –Guy Duplat
Fascinante performance
Dans ce texte exceptionnel, un des plus grands esprits de son temps tente, mais en vain, de comprendre avec une honnêteté effarante un geste à jamais incompréhensible. C’est peu dire qu’Angelo Bison incarne le philosophe. Seul en scène pendant près d’une heure et demie, quasi tout le temps assis sur un tabouret, il fascine, il frémit, il s’angoisse, comme Althusser. Il joue des yeux, il utilise les silences et les vibrations de sa voix. Une performance qu’on ne quitte pas des yeux et où, comme Althusser, il semble se situer toujours à la frontière entre folie et hyper-conscience. À la place fragile où, en réalité, sont tous les hommes.
Réservations recommandées
Notre théâtre ne compte que 84 places, il est donc prudent de réserver. Les billets sont achetés sur place au tarif de 2€, 5€ ou 10 € au choix du spectateur, 1€ pour les moins de 12 ans. Le placement est libre. Les places réservées doivent être retirées 10 mn avant le spectacle. Ensuite, elles peuvent être remises à la disposition du public.
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